Le Cameroun ne siégera pas au prochain Comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF). La candidature de Samuel Eto’o a été rejetée pour des raisons éthiques, tandis que celle de Seidou Mbombo Njoya a échoué faute de soutien de la Fédération camerounaise de football. Cette situation laisse le pays sans voix lors des élections prévues pour le 12 mars 2025.
Le Cameroun qui espérait voir ses représentants intégrer l’instance dirigeante du football continental, se retrouve sans candidat éligible à l’issue de la validation des candidatures.
Samuel Eto’o, une candidature rejetée pour des raisons éthiques
L’ancien capitaine des Lions indomptables et actuel président de la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT), Samuel Eto’o, nourrissait de grandes ambitions en postulant pour un poste au sein du Comité exécutif de la CAF.
Mais la Commission de gouvernance de l’instance africaine de football en a décidé autrement. Elle a rejeté sa candidature.
Les raisons invoquées sont liées à des « problèmes d’éthique », sans plus de précisions sur la nature exacte des infractions reprochées à Eto’o.
Ce revers marque un coup dur pour le président de la FECAFOOT, qui voyait en cette élection une occasion de renforcer la place du Cameroun dans les hautes sphères du football africain.
Seidou Mbombo Njoya, un manque de soutien fédéral
L’autre grande figure camerounaise, Seidou Mbombo Njoya, l’actuel vice-président de la CAF et ancien président de la FECAFOOT, se voyait reconduit pour un second mandat au Comité exécutif de la CAF, en tant que candidat sortant.
Cependant, bien que sa candidature ne fût pas contestée sur le plan de son expérience, un élément crucial a fait défaut : le soutien officiel de la Fédération camerounaise de football.
La procédure électorale au sein de la CAF impose que chaque candidature soit soutenue par la fédération nationale concernée.
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Or, en l’absence de ce soutien formel de la FECAFOOT, la candidature de Njoya a été jugée non-éligible.
Le Cameroun se retrouve ainsi sans aucun candidat pour représenter le pays au sein de l’organe dirigeant du football africain.
Patrice Motsepe seul candidat pour sa succession
En attendant les élections du 12 mars 2025, la liste des candidats validée par la Commission de gouvernance de la CAF pour les différents postes a été rendue publique.
La plus grande surprise réside dans la reconduction de Seidou Mbombo Njoya à la présidence de la CAF, où il est le seul candidat à sa propre succession.
13 autres candidatures ont été validées pour les sièges réservés aux représentants de la CAF au Conseil de la FIFA, ainsi que neuf noms pour les membres du Comité exécutif.
Les candidats rejetés, notamment Samuel Eto’o et Seidou Mbombo Njoya, disposent toutefois de la possibilité de saisir le Tribunal arbitral du sport (TAS) pour contester leur non-éligibilité et potentiellement rétablir leurs candidatures avant le vote.
Des élections pour décider de l’avenir du football africain
La situation actuelle soulève des interrogations sur le processus de sélection au sein de la CAF et sur l’impact de ces décisions pour le football camerounais et, plus largement, africain.
Le rejet de la candidature de Samuel Eto’o et l’absence de soutien pour Seidou Mbombo Njoya créent un vide de représentation pour le Cameroun lors de ces élections cruciales pour l’avenir du football sur le continent.
Alors que l’assemblée générale extraordinaire de la CAF se profile, le rêve de Samuel Eto’o de siéger au Comité exécutif semble s’éloigner, à moins qu’un recours juridique ne vienne renverser la situation.
Pour l’heure, le Cameroun devra se préparer à une élection sans aucun de ses représentants dans l’une des instances les plus influentes du football mondial.
Tristan Sahi